fbpx

Parfois vous vous dites que vous n’êtes plus dans le coup, question sport.

More...


Vous voyez tout ce monde se mettre au surf. Les pratiquants sont de plus en plus jeunes.

Vous entendez même ricaner que c’est un sport pour les gamins boutonneux qui se tripotent en reluquant les pages lingerie des catalogues par correspondance. 


D’abord, les catalogues par correspondance n’existent plus. Ceux qui vous serinent cela sont dézingués du bulbe, replacez leur bavoir sous le menton et embrassez-les sur le front.


Vous mettre au surf. Ca vous taraude. Pourtant vous craignez d’avoir honte. Mais vous en crevez d’envie. 




Le monde de la glisse a changé. Quand vous étiez jeune la planche à voile était dans le vent, à moins que cela me s’appelât déjà le funboard (bah, vous n’êtes pas si vieux!). 

Puis le surf est devenu le must. Le kite surf a débarqué en force. Le stand Up a déboulé. Et là le foil surf, kitefoil, puis le wingfoil. Dans un an ce sera autre chose.

Tout s’accélère. Tant de choix. 


Dites-vous une chose. Le surf n’est pas une mode. C’est un mode de vie. Simple.

 

Vous savez que je dessine. Je ne sais pas trop bien dessiner avec un ordinateur. Il y a des milliards de possibilités. Trop pour moi. Un crayon suffit pour mon bonheur. Je dois être un rustre. Simple. C’est un mot que j’aime bien.


J’ai essayé la planche à voile avec des trente six voiles ses mâts de différentes hauteurs, ses planches et ses ficelles partout.

J’ai essayé le kite, son aile et encore des ficelles partout. Les deux se sont soldés par des échecs. Chantier trop compliqués pour les trois neurones que j'ai là-haut.


Que les choses soient claires: je ne dis pas que les surfeurs sont tous aussi neuneus que moi! Qu'il ne faut pas être sorti de Saint-Cyr pour tenir sur une planche, non! 


Je dis que le surf se résume à trimballer une élémentaire planche sous le bras, ramer vers une vague, et trouver le plaisir au bout! Indémodable. On ne peut guère faire plus dépouillé. Et au diable les détails.


Le surf vous séduit bien sûr, mais vous fiche les pétoches, aussi


Parce que vous vous dites que vous n’êtes plus dans le coup. Vous sentez que vous pourriez prendre un plaisir fou à glisser ainsi sur le dos de vagues émeraudes, mais ce monde de la glisse est trop éloigné de votre réalité. 


Exigeant avec vous-même, vous vous dites que si vous surfez, vous devrez être performant. Avoir un niveau respectable, pour un adulte respectable. Et ça parait inaccessible.


Pourtant vous en avez fait, du sport avant. Vous avez couru, nagé. Vous le faites encore certainement, et c’est cool. Peut-être même avez-vous fait des triathlons. Chapeau, je vous admire😲

🖐 Mon article vous botte?

=> Inscrivez-vous pour 

Mais vous n’êtes pas certain de pouvoir/vouloir retourner en situation d’apprentissage.


Cela vous intimide, vous bloque. Dans ces cas-là, vous consultez généralement des articles et des blogs qui parlent du surf comme celui-ci.

Vous demandez des infos à votre neveu qui a fait un stage de surf cet été. Mais il n’est pas forcément de bon conseil. Il est peut être doué pour catcher la wave mais je ne suis pas certain que connaître les étapes nécessaires pour progresser sûrement relève de son domaine.


Alors vous bloquez. Vous n’osez pas vous jeter à l’eau. Ou vous vous jetez mais mal. 

Vous empruntez la planche d’un copain trop petite et vous ne parvenez même pas à ramer pour prendre une vague. Vous vous levez laborieusement sur une vague, la seule de la session (C’est déjà bien!). Vous rentrez épuisé, dégoûté.

Vous vous blessez peut-être même. Pour votre entourage, le surf n’est qu’une lubie passagère (au mieux). Ou une navrante crise de jeunisme (au pire).



Vous avez 40 ans, 50 ans, et vous restez à la porte du monde de la glisse.

Vous avez tort.

Vous êtes celles et ceux qui ont le plus de plaisir potentiel à tirer de cette activité de dingue.

Voici pourquoi. 



La top performance est rare en surf

Certes apprendre à surfer est difficile. Ingrat et tout ce que vous voulez. Vous croyez que ces personnes de 20-25 ans qui se lancent dans le surf deviennent tous des cracks ?


Le plus souvent : pas du tout. 


J’observe ce milieu depuis des années. Des surfeuses et des surfeurs de tous âges. Qui se font plaisir dans les vagues et assurent. Qui en chient. En bavent, pardon. Je donne des cours, des conseils. Je discute, j’écoute.


Et honnêtement la plupart de gens surévaluent leur performance. Entendez bien que je ne trouve pas que ce soit un défaut. Au contraire, je trouve même que ça nourrit la confiance! Et surtout: ils prennent un pied monstre, quel que soit leur niveau. 


Vous voyez des gars et des filles de 20 ans au vécu sportif pas bien lourd, qui montent sur une planche et surfent raides comme des marionnettes sans complexe.



Vous voyez des jeunots qui n’ont rien fait d’autre que leurs trois semaines de surf durant les vacances. Ils vous parlent de la technique de prise de vague avec autant de conviction que s’ils avaient la science de Gerry Lopez dans la gueule turquoise et affamée de Pipeline.


Ils n’ont pas de compétences profondes. Ils n’ont pas l’expérience d’avoir dû rester focus sur un objectif précis. 


Ils connaissent juste la culture surf à travers internet et la diffusion de ses valeurs de détente dans la société: prendre la vague plutôt que lutter contre elle, etc.


Vous croyez qu’ils ont vécu des expériences difficiles, passé des caps importants dans leur vie? Peut-être mais probablement pas. Statistiquement moins que vous.





« No pain, no gain »... Arrêtez de vous tartiner les neurones avec ce genre d'expressions

Rappelez-vous l’époque où le sport rimait avec effort et douleur nécessaires. Bon c’est encore d’actu. Mais j’ai du mal avec ça. Peut-être trop douillet. Avec le surf jamais je n’ai l’impression de bosser pour. 


Hameçonné par le plaisir d’être à l’eau, les sensations de l’onde sur ma peau, la fraîcheur des éléments, le vent, le goût du sel et le sentiment de liberté, je ne me rend pas compte de l’effort que je fournis. Je ne me rends pas compte que je fais du sport. Je surfe. 


Les jeunes qui se mettent au surf ne se rendent pas non plus compte de l’effort qu’ils doivent produire. Ils sont dans le jeu.


Et cela choque votre culture de l’effort et de la douleur nécessaires pour l’accomplissement de la performance. 


Ils ne visent pas la perf. Elle apparaît comme secondaire.


Vous savez quoi, les jeunes décomplexés ont raison. 

Ceux qui arrivent à jouer et surfer sans souci de performance exacerbé ont un énorme avantage. 


Effort, souffle, immersion, endurance, ils font du sport sans se rendre compte qu’ils font du sport. 


Vos benjamins le plus souvent se fichent qu’ils font du sport. Ils se font « un kif de ouf »  (Hum, cette expression sonne déjà comme désuète à l’heure où sortent ces lignes (wesh))





Vous êtes différent

Vous avez la bouteille. Vous avez l’expérience de l’apprentissage sur du long terme. Et qualitatif. Vous en avez traversé des épreuves. Vous avez connu l’adversité et les revers. Vous vous êtes trouvé au creux de la vague.

Désespéré. Et vous êtes remonté. 


Donc en apprenant à surfer, vous saurez vous concentrer sur les points essentiels. Vous êtes capable d’une attention plus intense. Comme lors de vos longues études de droit ou de médecine par exemple.


Vous saurez progresser concrètement et viser votre propre performance. Si vous avez entrepris, monté des boites, bossé en libéral, vous avez été agile et observateur.

Vous avez su prendre des décisions dans un environnement mouvant, incertain, avancer, réfléchir et agir. Vous avez recruté, géré des équipes, levé des fonds peut-être même. 

Océan bleu, Stratégie du dauphin, et autres termes business qui ramènent à la mer. Vous avez déjà le mental du surfeur. Mais vous ne le savez pas.



A 40, 50 ou 60 ans et plus, vous avez plus d’atouts en poche que vous ne le pensez pour vous frotter à l’expérience du Surf. Et de bénéfices à retirer.






Vous avez les plus grands bénéfices à retirer de cette pratique ancestrale. 

Vous avez les armes et les valeurs, et les grands principes de l’apprentissage sont intemporels . En surf comme ailleurs. 

Vous avez l’expérience de l’observation, la persévérance. Le goût du challenge. La maturité. Une philosophie de la vie qui vous guidera assurément dans l’eau. Dans la compréhension des coutumes du surf.


Je me souviens de l’époque où pour traiter un mal de dos, les soignants conseillaient aux patients de rester allongé. J’étais un môme quand mon père a connu un sale épisode d’hernie discale.

Deux mois cloué au lit sans bouger lui avait conseillé son médecin. Sans bouger. Vous vous rendez compte? 

Aujourd’hui n’importe quel étudiant en médecine vous préconise de bouger bouger bouger. Le mouvement c’est la santé. 


Bienfaits de la mer sur les os, sur l’immunité. Meilleur sommeil. Muscler le dos et aider à vous redresser. La liste des bienfaits peut continuer longtemps.

A ce sujet, consultez le site Surf Prevention du Dr Guillaume Baruck, un excellent article de Marianne César y répertorie judicieusement les intérêts et bénéfices que vous en tirerez.




En fait, vous savez déjà surfer

Mais vous n’osez simplement pas monter sur une planche, vous qui êtes pourtant de la génération funboard. Alors pour vous rassurer, dites-vous ceci:

Le surf devient transgénération. Ceux qui ont commencé dans les années 60 et qui surfent encore le font en famille avec leurs enfants et leurs petits enfants. Comme en Australie ou à Hawaï. Et dans le Sud-ouest. Tout le monde surfe. 



Ce n'est pas une lubie. C'est une façon de vivre.



Tirez tout le profit de votre cerveau d’adulte. Et riche de cela, surfez comme un enfant. À bientôt dans l’eau.



Cet article vous a été utile? Vous avez adoré le lire? 

Partagez-le sur vos blogs, vos réseaux (et à au moins 2 de vos amis😊) et laissez-moi un commentaire👇

C'est avec plaisir que je répondrai également en commentaire à vos questions.

C'est ultra précieux pour apprendre à vous connaître. Et permettre d'accroître la visibilité de mon travail sur le net!

  • « Nous nous sommes mis au surf à 47ans, avec mon amoureuse et ça fait 3ans qu’on s’éclate !!! »

    OT (Depuis la page Fb Breizh Coast)

  • « Ce n’est pas mon homme ou moi qui trouverons qu’il y a un âge limite pour ce type de sports !! C’est dans la tête tout ça!! Si on a la pêche et l’envie, alors, il faut se jeter à l’eau!!! »

    SP (Depuis la page Fb Debutant Surf Cotentin)

  • « Ça me parle tellement. Et j’ai d’abord parlé de planche à voile avant d’utiliser le funboard. Mais rien de tel que de remonter une dune de sable avec un surf sous le bras en compagnie de personnes que tu connais bien et d’aller glisser sur des vagues que tu connais tout aussi bien.  »
    JPH depuis la page Fb de Mayana Surf

  • {"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}
    >