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La première bonne glisse sur la mousse apporte satisfaction!

Avez-vous (eu) l’impression de galérer lors de votre apprentissage du surf? De ne pas savoir quand ramer sur la vague qui approche? De vous faire balader?

Ce sentiment que vous êtes dépassé… Vous avez envie de rentrer vous allonger sur la plage. 

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Et si je vous disais que vous n’êtes pas seul, ça vous fait une belle jambe, non?

 Blague à part, pas mal d’entre vous se reconnaîtront dans cette interview de Pierre-Jean. À commencer par la façon dont vous, ou des surfeurs de votre connaissance, êtes venu à ce « noble sport », comme l’écrivait Jack London.


Inspirant

Une renaissance après avoir osé tout envoyé balader (ça donne envie, hein!), un confinement compliqué. Une soudaine et furieuse envie de se mettre au surf comme une bouffée d’air.

À travers ses mots, vous revivrez certainement vos débuts sur la planche pas toujours reluisants😅… Pierre-Jean vous partagera ses doutes, ses moments de frustration en tant que surfeur débutant. Et ce qui l’a fait avancer dans son surf (et donc dans la vie!). Inspirant. Encourageant.


Pierre-Jean m’a contacté suite à la lecture des articles du blog et particulièrement celui sur les conseils en or pour les surfeurs débutants.


Un mail carrément sympa (comme tous ceux que vous m’envoyez, je vous remercie🤗) contenant un lien vers ses carnets de voyages remplis de conseils pratiques et d'humour. Dans ceux-ci, quelques beaux et longs articles très éclairants qui illustrent bien ce que pas mal d’entre vous ont vécu dans votre pratique du surf.



Tour du proprio

Grand voyageur, plongeur de haut calibre et randonneur aux mollets de granite, Pierre-Jean ne craint jamais de se remettre en cause. 


La trentaine bien entamée, ce gourmand du Monde bazarde son taf de logisticien. Il décide de reprendre des études. Exigeantes. Ce sera à la prestigieuse ESSEC, qui n’est pas spécialement l’Ecole du Surf en Short et En Crocks...


Son but? Redonner du sens à sa vie. Et filer vivre, puis bosser en Asie. À Bali notamment. Quand vous connaissez un peu la géo du surf, ce nom mythique scintille. Uluwatu, Padang Padang, le Bukit compte parmi les destinations phares du surf-globe-trotter.


Vous pensez, ingénus, « Enfin, c’est là qu’il va apprendre à surfer! » Que nenni mes ouistitis (excusez cette familiarité, cela ne se reproduira plus). PJ bosse comme une mule, et ses rares moments de relâche, il les passe plutôt à plonger dans les eaux tropicales.



Mauvais timing

Notre baroudeur tanné du sunlight des tropiques revient poser son baluchon en France. Quelques temps avant la crise sanitaire du Coronavirus.... 


Alors, harassé par les deux nécessaires mais archifoutraques années de Corona-confinements, Pierre-Jean développe le « syndrome de la cabane » comme il l’écrit.


À la sortie du tunnel, PJ éprouve ce bien connu et impérieux besoin de nature. Pour lui comme pour beaucoup d’entre vous, ce sera à travers la glisse qu’il reconnectera.


Ainsi notre comparse fait partie de l’immense cohorte de ceux qui ont décidé de se mettre au surf ces dernières années. Pour leur plus grand bien. Et celui de leurs narines!


Qui leur en voudrait? Qui vous en voudrait? Si vous surfez déjà, vous connaissez la félicité qu’on retire de cette pourtant inutile activité. Vous savez ce qu’apporte une bonne session à votre mental de mecton et de nenette modernes et surmenés...


Plongez dès à présent dans ce riche entretien en 21 questions qui, vous le verrez, vous emportera bien au delà de la simple pratique du surf. 

#Découverte du surf


Hello PJ ! Merci pour ton intérêt pour MayanaSurf et bravo pour avoir franchi le pas du surfing! Dans quel pétrin tu t'es glissé... Comment le vis-tu? 

Bonjour Fabrice et merci à toi pour ton site qui j'avoue m'a bien aidé dans mon apprentissage du surf !

Si la pratique est essentielle, le surf comme beaucoup de sports de glisse nécessite de bonnes bases de théorie. Comme tu le dis : au tennis, on peut prendre une raquette et jouer tout de suite, pour le surf... c'est pas vraiment aussi simple

En tous cas, je suis ravi d'avoir franchi le pas et sauté sur une planche ; et après quelques cours décevants, où j'ai même cru arrêter, je suis ravi d'avoir persévéré et j'avoue le vivre très bien !


2/ Qu'est-ce qui t'a décidé à te mettre au surfing à 40 balais? Ça faisait partie de ta to-do-list avant de passer au déambulateur?

Ah le déambulateur... Le plus tard possible ! Mais tu crois qu'il y a des versions adaptés pour les surfs?? 

En fait j'ai décidé de m'y mettre grâce à un mélange de plein d'évènements qui m'ont décidé. D'abord j'adore le ski et j'ai fait un peu de bodyboard quand j'étais ado. J'aime aussi la mer, pour être plongeur et naviguer de temps en temps. 

Sinon, j'ai eu la chance d'habiter à Bali pendant 1 an et demi. Je regardais les surfeurs et pensais que ça n'était pas pour moi ; et cette croyance limitante m'avait d'ailleurs longtemps empêché de m'y mettre...

En plus, à Bali, j'avais beaucoup de boulot, et sur le peu de temps libre que j'avais, je ne me sentais pas d'apprendre quelque chose de nouveau; j'ai en revanche beaucoup plongé et randonné dans les rizières et les volcans, visité les temples...  

Et puis je suis rentré en France et je voulais apprendre un nouveau sport ; je pensais me remettre au bodyboard, qui est plus facile d'accès. Sur ce, le Covid nous a tous pris de court, avec l'impression d'avoir eu 2 années de volées à cause de la pandémie.

Et comme je regardais aussi les films de la nuit de la glisse durant le confinement, je me suis dit : banco, je me mets au surf pour fêter mes 45 ans ! 

La folie des projection surf au cinoche
3/ Tu as trouvé ça dur? Ça bloquait où pour toi?

Oh que oui j'ai trouvé ça dur, ingrat et frustrant ! Alors que ça a l'air tellement facile en voyant les vidéos...

Je n'ai jamais été très sportif (à l'école, le sport a longtemps été ma bête noire... avant de découvrir la philo !), même si adulte je me suis mis à pratiquer quelques sports (ju-jitsu, jogging et très récemment la boxe), plus pour me détendre, évacuer le stress et y ai trouvé même du plaisir.

Le hic: j'ai des douleurs au niveau lombaire (vive les 40 balais !) et je suis aussi souple qu'une barre de fer.


...Moi aussi, si ça peut te rassurer!


Mon kiné m'a d'ailleurs encouragé à surfer, pour justement bien renforcer les muscles du dos et diminuer les douleurs... Et le corps sécrète des endorphines, qui détendent bien !

En plus j'ai une ceinture abdominale qui est plus arrondie que carrée, alors autant te dire que ça a bloqué dès le take-off. Je crois que mon prof a dû vouloir changer de boulot à un moment.

Autant la rame ça allait, mais se redresser et rester stable sur une planche en mouvement, c'était une autre paire de manche !

D'ailleurs, 2 jours après le premier cours (1h30 à batailler dans les vagues), je levais très péniblement les bras et j'avais les abdos en feu. Le pire : je partais en déplacement pro et je n'arrivais même pas à lever ma valise !!


🖐 Mon article vous botte?

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4/ Pierre-Jean, tu imaginais quoi avant de te mettre au surf? En quoi c'est différent de ta mise en situation?

Sincèrement... je ne savais pas bien. J'ai pas mal de potes qui me parlaient du surf en termes élogieux : contemplatif, plaisir de la glisse... J'espérais les trouver rapidement. Spoiler: non, pas tout de suite du tout!

Cependant, je m'attendais à ce que ce soit difficile - et je n'ai pas été déçu! J'espérais quand même mieux réussir mes take-off, vu que j'avais cru choper la technique sur la plage...

Et je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi cardio et à autant ramer.

J'espérais aussi retrouver un plaisir de glisse similaire au ski. Et en fait il est décuplé! Plus intense... Mais plus fugace aussi.


5/ Tu surfes avec quel type de planche?

Je me suis rapidement acheté une softboard (planche en mousse) de 8 pieds et 66 litres. Idéale pour se lever, ne pas se faire mal, corriger les petites fautes de transfert de poids. C'est une planche de la marque française Prism, basée à Nantes. De ma petite expérience de débutant, j'ai trouvé que c'est du très bon matériel.

Longboard, Minimalibu et shortboard

 


6/ Tu évoquais l'article sur les premiers pas en surf. Tu as pu suivre ce cheminement? Qu'as-tu appris d'utile pour toi? En quoi ça reflète ce que tu as vécu?

Ah oui, je me suis bien retrouvé dans cet article et j'ai suivi un cheminement similaire. 

J'ai pris des cours de surf avec un pro. On était en tout petit groupe au début, donc super formateur.

Quand j'ai acheté ma planche, j'ai continué à surfer des petites vagues, et pour éviter de me retrouver sur des vagues ingérables à mon petit niveau, je me mettais souvent en lisière des groupes des écoles de surf, toujours hors de la zone de bain!

L'article m'a aidé sur pas mal de points, certains que m'avaient indiqués mon prof (c'était rassurant!). Mais j'ai appris la règle de repérer la vague à 5 metres pour se mettre à ramer. ça aide à se fixer un timing pour essayer de bien prendre la vague.

#La rame et le redressement, 2 points clés pour progresser (Sysiphe, au boulot!)


7/ Comme tu l'as remarqué plus haut, la rame est souvent un souci de taille rencontré par les débutants. Se rendre au large, passer la barre avec une grande planche... Comment gères-tu cela?

Pour l'instant, je reste plutôt dans les petites vagues au bord. J'ai tenté de passer la barre avec un grande planche. Le canard, c'est quasi impossible. Du coup, je me suis mis à l'eau sur le côté de la planche et je nageais. Ça manque de style, mais ça a marché!


Le retournement Tortue (dit aussi esquimautage) pour passer la barre



Il y a aussi la technique de la Tortue, assez physique mais qui aide bien! J'en parle dans le guide des 5+1 règles (non) écrites du Surf.

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NOUVEAU : Le guide pdf : « Débutants et intermédiaires : 5 + 1 Règles non écrites du Surf »

Un code de conduite à connaître ABSOLUMENT quand on débarque sur les spots.

Avec ce guide en poche, vous allez prévenir les catastrophes nucléaires à l'eau et développer (presque) autant de charisme que Kelly Slater  🙄 🤔 ...

32 pages hyper-utiles : tout aspirant surfeur se doit de maîtriser au plus tôt les codes formels et informels de la glisse.

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8/ Parlons de la façon dont tu te redresses. Souvent à 40 ans, si on n'a pas trop fait de sport avant, c'est un point qui peut se révéler grimaçant. Dans mon article à ce sujet je parle d'une alternative au redressement classique. Mais il faut savoir qu'elle a ses limites, comme je l'explique. Comment ça se passe pour toi? 

Je confirme. Et grimaçant c'est poétique et bien réel.

J'avoue que sur la plage, j'avais l'impression magique de maîtriser le saut et la position des pieds... Sur l'eau, c'était beaucoup plus poétique... avec la vitesse (même faible), le manque de stabilité, vient un peu d'appréhension. Difficile de se lever.

Mon prof m'a appris à me lever en 2 temps. Alors, je perds un peu de temps, mais je me lève... et je glisse et je prends confiance. Avec la pratique, vient la confiance et donc les 2 temps sont plus confondus. c'est pas encore parfait, mais on progresse !

(Une précision sur le redressement: ce n'est pas vraiment un saut, mais plus un glissement, un relèvement fluide. Car si tu arrives en sautant sur ta board, tu la destabilises, et plouf!)

# Pipemasters, championnats du monde: les prochaines étapes, quoi


9/ Tu as lu le guide des 5 + 1 règles du surf que j'offre à tout nouvel abonné à MayanaSurf, et que je m'applique à diffuser pour aider à transmettre les valeurs et les coutumes de notre sport auprès de l'énorme flux de nouveaux surfeurs à l'eau. 
Qu'as-tu appris de marquant sur le fonctionnement de ce satané sport? En quoi penses-tu que ce guide peut aider les apprentis surfeurs à y voir plus clair et peut-être progresser?

J'ai appris que ce n'est pas parce que ce sport est synonyme de liberté qu'il n'y a pas certaines règles à respecter. Je n'ai pas trouvé les règles vraiment écrites jusqu'à ce que je charge ton guide dans lequel elles sont clairement exposées (mention spéciale aux dessins et aux traits d'humour... le capitaine Haddock m'a fait beaucoup rire !). 

D'ailleurs, la liberté est possible parce que les gens se respectent et respectent les règles. Il faut garder à l'esprit qu'on est dans un environnement hostile et que la mer est plus forte que nous, alors autant ne pas ajouter du danger au danger !

Et sinon, j'avoue avoir un peu de mal avec le localisme.


10/ Qu'est-ce qui te pose problème quand tu vas à l'eau? As-tu des points de blocage particuliers hormis la technique?

Souvent les plus belles vagues sont pile dans la zone de baignade! À croire que c'est la loi de Murphy du surfeur !!

Blague à part, le point bloquant est la force des vagues et mesurer leur puissance, par rapport à mon niveau. Je pense qu'un bon surfeur (comme un bon plongeur) est un surfeur vieux. Alors, autant faire attention. 


11/ Super conseil! Qu'as-tu mis en place pour y remédier?

Je regarde les site de météo (windguru et surf report) ; si les vagues sont trop grosses, j'attends que ça se calme, ou je m'approche de zones où elles sont bien réglées. Je vois s'il y a du monde à l'eau aussi... c'est un bon indicateur ; s'il y a du monde, c'est que c'est surfable.


12/ As-tu quand-même pu te frotter à des (relativement plus) grosses vagues? Comment ça s'est passé pour toi? Tu en as retiré quels enseignements?

Une fois. Surf report annonçait des conditions bonnes ; mais les vagues cassaient méchamment et de façon erratiques ; il y avait peu de monde à l'eau (3 surfeurs).

Je me suis fais rincer et avais l'impression d'être dans une machine en mode essorage. Pas de plaisir. J'ai attendu quand même un peu et finalement suis rentré à la plage tant que j'avais de l'énergie.

Enseignement : ne pas se mesurer à plus fort que soi. Rester humble face aux vagues. Et s'il n'y a pas de surfeurs à l'eau, c'est qu'il y a une très bonne raison ! 



13/ Parviens-tu à visualiser la prochaine étape de ta progression surf ? Que fais-tu pour mettre en place l'accession à cette étape ?

Ma prochaine étape est double : Passer sur une planche plus petite - genre minimalibu 7,4 - en epoxy ou en résine. Sortir de la mousse et prendre les vagues quand elles commencent à déferler.


Mmm! Achat de planche en perspective... C'est toujours un trip en soi de se mettre en quête de sa nouvelle board!


14/ Dans ton post (lien ici) tu fais un clin d'œil à Kelly Slater qui gagne une compétition majeure du circuit pro à 50 balais. Bon OK, Slater fait extrêmement gaffe à ce qu'il mange et a une hygiène de vie exemplaire.
Mais c'est un fait rarissime dans le haut-niveau, là où les footeux s'arrêtent à 35 ans par exemple. On a aussi vu Tiger Woods faire un retour en force sur les greens de golf. 
Ces sportifs qui cartonnent toujours, la quarantaine passée, c'est plutôt inspirant! Toi aussi tu envisages de gagner le Pipemaster à 50 balais ;D ?

Ah ah ah ! Alors ça, ce serait du jamais vu... genre le mec se met à surfer à 45 ans, suis tes conseils et gagne le Pipe master à 50! Ou alors c'est que tes conseils sont excellents!!

Blague à part, je n'ai pas d'approche compétition en sport; en ju-jitsu, c'était juste pour passer les niveaux. J'ai couru le semi-marathon de Bordeaux pour le fun. Et en ski, je ne trouve aucun plaisir à passer des piquets.

En fait je me rends compte que je cherche plutôt un accomplissement, le plaisir de l'effort et de la pratique du sport. S'il y a une compétition, c'est juste vis-à-vis de moi...

Je vais plutôt m'inspirer de ces sportifs qui prouvent que rien n'est impossible ! 

Et ils ont raison : je me suis bien mis au surf à 45 ans ! 



#Quand j'entends le mot culture, je sors ma planche de surf!


15/ La philo, l'état d'esprit derrière cette passion: je remarque que tu apprécies le côté plus entier qu'implique la pratique du surfing. C'est une caractéristique à laquelle pas mal d'apprentis surfeurs adultes sont sensibles. Quels enseignements retires-tu de ta pratique pour ta vie courante?

J'ai appris que quelques soient ses blocages, il faut oser, perservérer et ne pas abandonner dès qu'il y a une petite difficulté. J'ai appris - ou en tous cas, ça m'a bien confirmé qu'il ne pas y avoir de peur du ridicule, mais du savoir rire de soi, tomber pour mieux se relever et recommencer, contempler, être dans l'instant présent.

Que pour progresser, il ne faut pas avoir peur de tomber et se relever

Le surf est clairement une façon de vivre et d'aborder la vie. 

Et surtout : apprécier ce que l'on vit, le vivre pleinement. Les anglosaxons insistent beaucoup sur le fait d'être "grateful". quand je réussis un take-off, que j'arrive à surfer et à diriger ma planche, le plaisir est pur.

Et oui, il m'arrive de d'être reconnaissant : pour la vague, les conditions, d'avoir la forme physique, d'habiter où j'habite (en tous cas, ça me convient)... C'est assez exaltant et aide à prendre conscience de l'éphémère des choses. puisqu'on peut se louper sur la vague suivante ! Mais au moins, on aura vécu un instant magique ! 


16/ Pour aller dans ton sens et dans cette approche globale, j'estime qu'il est aussi nécessaire de se nourrir de l'ensemble de ce que le surf peut apporter. Évidemment il y a tout le côté pratique et technique mais au-delà se découvre tout le continent Culturel émanant du surf.

Qu'on la nomme Culture surf comme l'affirme le célèbre collectionneur Gerard Decoster, mode de vie surf, philosophie du surf, ou bien le courant du Surf art (comme on parlerait du courant Arte povera par exemple), au delà du côté pratique et technique se découvre tout un continent Culturel émanant du Surf.

La liberté guide même le peuple (du Surf) au musée du Louvre, c'est dire! 😉



Ça passe par les lectures de magazines tels Surf session ou le prestigieux Surfer's Journal, les films sur et autour du surf, la façon dont il imprègne, reflète ou devance la société, avec les rapports femmes-hommes notamment, ou bien la façon de penser et avancer dans un flux mouvant et parfois chaotique (Joel de Rosnay et son livre Surfer la vie).
J'incite et saoûle mes lecteurs et mes stagiaires à s'en abreuver, parce que j'estime que cela fait partie de leur apprentissage.
Pour ta part, avais-tu conscience de ce "Continent Surf" avant de t'y mettre? Comment perçois-tu cela, en tant que nouveau pratiquant?

Oui, mais de façon superficielle. J'habite à Bordeaux et la culture surf est quand même bien développée dans le sud-ouest (Oxbow est bordelais, Quiksilver a son siège européen dans le pays basque, même Décath' a son centre de développement produit de la mer à Hendaye).

Aux beaux jours, il n'est pas rare de croiser des surfeurs dans le Tramway, ou avec des planches sur les voitures, et de voir des combi étendues aux fenêtres pour sécher au soleil ; on a même été une des premières ville de France à avoir une vague artificielle.

Et le très sérieux Musée d'Aquitaine avait d'ailleurs créé une expo super intéressante.

Je n'avais pas pris conscience de la contre culture que le surf avait véhiculé. 

Et le surf n'est pas le sport "de drogués qui fument des joints" tel qu'on a voulu le caricaturer. Ceci étant dit, je comprends mieux l'addiction que provoque ce sport!

En tant que nouveau pratiquant, je trouve super intéressant de voir comme les codes du surf ont influé sur la mode (baskets, hoodies...), proposant aussi une philosophie de vie (assez stoïcicienne), et qui nous garde loin des algorithmes, de l'IA, du transhumanisme, mais rappelle à l'homme sa fragilité  - et son abyssale insignifiance - face à la nature.

Cette philo aide à développer un peu d'auto-dérision ou sens de l'humour (faut voir certains gadins qu'on se prend en débutant... j'ai râlé souvent, mais bien ri!).


Je trouve bien que la pratique se féminise aussi. Peut-être que cela aidera à réduire le localisme... Et puis les femmes apportent une grâce et une élégance bienvenues à ce sport.

Tu as raison Fabrice d'inciter tes stagiaires à s'en abreuver, car les valeurs - hors localisme - développées dans le surf sont belles et d'une certaine façon offrent une belle philosophie de vie.

Parfois, en lisant les qualificatifs, on dirait que les gens sont exaltés, limites religieux. c'est vrai qu'en creusant, il y a une vraie spiritualité dans l'ADN de ce sport. Et dans son histoire!  

Sans marcher pieds nus, avec des fleurs dans les cheveux, le surf sensibilise au respect de la nature, respect des éléments, respect des autres, respects de soi, humilité (enfin, normalement), s'ancrer dans le présent, apprécier ce qui nous est donné de surfer.

Car en surf, mine de rien, on se met en danger face à l'ocean. Et en conservant humilité face aux éléments et respect des règles, j'ai la conviction qu'on trouve une vraie liberté.

Dans un de mes articles, j'ai même osé citer en parallèle Joel de Rosnay ( "la vie est comme une vague, on est en déséquilibre contrôlé. La discipline m'a appris la notion d'adaptation, de prévision et de plaisir") et Jon Kabat-Zin (le père de la méditation de la pleine conscience) :

"Vous ne pouvez pas arrêter les vagues, mais vous pouvez apprendre à surfer"

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17/ Oui, c'est une phrase qui tourne souvent dans les conversations autour du développement perso. Quel est le conseil le plus pertinent que tu as lu ou entendu pour t'aider à progresser en surf?

"C'est pas grave, bien essayé, relève toi et remets toi sur la planche !"


18/ Comment se passe la pratique de ta nouvelle passion avec ta famille (si tu en as une)? Famille, enfants, emploi du temps? Tu emmènes tout le monde à l'eau?

J'ai pas d'enfants, donc ça bloque pas. J'espère que ma prochaine copine aimera pratiquer, ou sinon aller à la plage (la précédente n'aimait pas la plage...). Pour l'emploi du temps, c'est assez facile le week-end! Sinon, en été, je suis une fois allé surfer à la débauche pour une session Sunset. Mais n'ai pas encore été surfer au lever du soleil.

En revanche, j'ai surfé avec mes neveux et c'était vraiment super de partager ça ensemble ! on refait ça l'été prochain.


19/ Le monde à l'eau justement, est une donnée imparable du surfeur du XXIeme siècle. Comment le vis-tu? Que mets-tu en place pour remédier à cet inconvénient? 

Vu que je fais partie des néosurfeurs et pour m'y être mis tardivement, je ne vais pas râler... C'est vrai que le nombre de pratiquant est exponentiel, c'est impressionnant.

 le week-end, j'essaie d'aller à l'eau aux heures où il y a moins de monde (début de journée / fin de journée).

Je surfe hors des zones d'affluence. En été, je me mets à la lisière des zones de surfeurs aguerris et des écoles de surf.

Bien sûr les vagues sont moins bonnes, mais au moins, je peux surfer en sécurité. Et quand il y a vraiment trop de monde, j'arrête.


Et je m'applique à suivre les règles. ça fait un peu "bon élève", mais c'est aussi ça la liberté : sans règles, il n'y a en fait pas de liberté... au contraire, c'est la jungle ou le bordel, donc tout sauf un espace de liberté qui est créé.



20/ Bon, maintenant que t'as bien foiré ta vie en te mettant au surf, que tu t'es contaminé l'esprit au guet permanent des prochaines conditions favorables à une session, que comptes-tu faire pour t'en sortir?

Ah ah ah !! Bah, quand on atteint un tel niveau de foirage (c'est ça le fameux " point break" ? lol), il n'y a qu'une seule option : Continuer... et progresser dans ce foirage de vie ! Et peut être me mettre au skate (je crois que je suis en pleine crise de regression) lol



21/ Aurais-tu un mot définitif et salvateur pour dissuader les éventuels lecteurs encore vierges de glisse de se lancer dans cette désastreuse aventure du surf-ridingue?

Glouglouglouglou (vu que j'ai passé plus de temps sous l'eau que sur la planche)


😂😂😂 


Souhaitons à PJ de sortir la tête de l’eau et dompter les vagues vertes dès ce printemps! Je le remercie chaleureusement pour cet interview qui j’en suis sûr vous a inspiré et encouragé. Lisez et perdez-vous dans ses Carnets du Monde pour partager son expérience et… Connaître la suite de sa progression en surf!


Ce que vous pouvez retirer de l'ITW de PJ

Quatre points principaux à vous recommander, si vous débutez: à l’exemple de PJ,

  1. sachez reconnaître vos difficultés, 
  2. et les affronter une à une.
  3. Faites-vous aider pour identifier vos points de blocage si nécessaire.
  4. Et surtout, persévérez.

Malgré la forte affluence de surfeurs, il existe toujours un moyen de surfer des endroits et des moments préservés, sans pour autant verser dans le localisme forcené dont PJ parlait et qui l'irrite. mais pas de fumée sans feu, le localisme a toujours une origine, et l'une d'elle est la non-connaissance des coutumes régissant le surfing.


Oui, se mettre au surf quand on est pas très souple relève du coriace, mais n’est pas impossible!

Il se peut même que comme PJ, pratiquer le surfing vous soit bénéfique pour le dos (sous réserve que votre médecin ou votre kiné le vous conseille!). 


Ce que je vous encourage à faire dès maintenant, c’est (enfin) de vous jeter à l’eau… Il fait beau et c'est le printemps. (Enfin, au moment où nous terminons notre interview.)

Mais vous êtes grands, non? Vous savez ce que vous avez à faire! À commencer par m’écrire en quoi vous vous reconnaissez dans le témoignage de Pierre-Jean!✌️

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J'ai inventé la marque Good Dowgs pour moi et me potes parce que je ne trouvais pas de T-shirts que j'aimais porter.

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Vous vous faites plaisir et c'est une façon simple de me filer un coup de main, au lieu de passer par Tipee ou Patreon... ou de faire la manche!

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Je le crée et m'engage à donner votre prénom au nouvel article.

Si, si! (comme avec ce Hoodie, The Maya Good ride).


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C'est avec plaisir que je répondrai également en commentaire à vos questions.

C'est ultra précieux pour apprendre à vous connaître. Et permettre d'accroître la visibilité de mon travail sur le net!

  • Merci beaucoup pour l’interview Fabrice !
    Alors, non seulement on ne lâche rien, mais en plus je ne me sens plus tout seul ! 🙂
    Tiens, une autre citation : « Ensemble on va plus vite, mais tout seul sur la planche on va plus loin »…

    • ‎😃 Merci à toi PJ! Si c’est pas l’Aloha Spirite tout ça… En tous cas ton histoire en a réconforté plus d’un! 👍👍
      ps: J’aime toujours autant tes citations 😉

  • « c’est tellement moi en tous points ! Merci! Je ne suis pas seule 😋 »

    MT (Depuis la page Fb Surf’ In Landes & Pays Basque)

  • « J’ai commencé à 51 ans… J’adoooore ! »
    NH (Depuis le groupe FB Breizh Coast)

  • « Je confirme pas facile, maintenant je fais du Paddle »
    FL (Depuis le groupe FB Breizh Coast)

  • « Moi j’ai commencé à 38 ans à surfer et j’adore (je faisais du bodyboard et avant) »
    MN (Depuis le groupe FB Breizh Coast)

  • « Premiere tentative à 43 ans et vraie pratique régulière à 46 ans. On lâche rien 😜🤙🏼 »
    YL (Depuis le groupe FB BreizhCoast)

  • Valéry Maldame dit :

    Yo t’es pas tout seul,
    49 ans, et 5 mois de surf….
    Apnéiste, chasseur sous-marin
    J’ai découvert le take off et ne m’en lasse pas
    Avec beaucoup de chance j’ai pu surfer de très belles vagues
    en Amérique du sud Pérou , Equateur et Brasil.
    Merci à Fabrice pour ses conseils car les locaux ne sont pas toujours
    pédago
    Bonnes vagues a vous
    Valery

    • Merci Valery! Sympa de voir que t’as déjà pu rider des spots de folie avec seulement 5 mois de surfingue! L’apnée pour être à l’aise dans les conditions plus costaudes, ça va t’aider un max. Bon surf

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